Premier Empereur de l’arène, Balla Gaye 2 fête sa victoire. Le BG2 a confirmé sa suprématie sur Tapha Tine, ce dimanche, à l’arène nationale, en infligeant au Géant du Baol une troisième défaite en trois confrontations entre les deux pugilistes : un en mbapat, celle du 2 juin 2013 et celle du 21 juillet 2024.

Sa domination sur le fils de Réfane est incontestable, le BG2 est devenu, à cette occasion, le premier Empereur de l’arène. Car c’est le titre que le promoteur, Baye Ndiaye avait mis en jeu. La victoire est ainsi grande, la joie du vainqueur également. Balla Gaye 2 a reçu Albourakh Events TV, ce lundi, pour sa première sortie médiatique après sa brillante victoire. Le Lion de Guédiawaye arbore fièrement son titre Empereur. Il est revenu sur sa préparation et largement sur le combat.

« Je félicite Tapha Tine, je l’encourage »

« Mon attitude lors des face-à-face se justifie parce que tout le monde sait que Balla Gaye 2 est showman. Je fais tout ce qui est nécessaire pour vendre le combat, inciter les gens à parler du combat. Je devais donner de la confiance à mes supporters. J’encourage mon adversaire, Tapha Tine. Son objectif était de remporter le combat. De la même manière que j’avais quitté ma famille pour aller s’entraîner à l’INSEP, il avait fait de même en rejoignant la Côte d’Ivoire. C’est difficile de préparer un combat, elle nécessite beaucoup de sacrifices. Je l’encourage, je le félicite. Parce qu’il a rempli sa part du contrat. Il a lutté avec honneur et courage. Il est un champion, un guerrier. Il est resté 10 ans sans la moindre défaite, cela montre l’étendue de son talent. »

« Balla Gaye 2 ne reçoit jamais de consigne de combat »

« Vous pouvez le dire, je suis devenu l’Empereur des arènes. Il ne doit pas y avoir de contestation pour ce titre. Le titre du Roi des arènes a été créé tout comme celui de l’Empereur. Une autre personne peut venir et créer un autre titre. Pour revenir sur le combat, le combat en tant que tel n’est pas difficile parce qu’il ne dure pas souvent plus de 15 minutes, c’est plutôt la préparation qui est compliquée. Cela pourrait être bizarre chez certains, mais je ne reçois pas de consignes lors de mes combats. À l’époque, mon père, Mamadou Sakho (Double Less) et père Balla (Balla Gaye 1) me conseillaient d’être patient et calme. Mais ils ne me donnaient jamais une stratégie à suivre. C’est moi qui prends ma décision une fois dans l’enceinte. »

« Il faut enlever cette idée de mystique dans le combat »

« Avant le combat, beaucoup donnaient les faveurs des pronostics à Tapha Tine, cela ne m’a jamais perturbé. Car je savais qui j’étais. Balla Gaye 2 a affronté tous les meilleurs de l’arène. Donc, l’opinion des gens ne pouvait pas me déstabiliser. La bagarre était une obligation parce qu’elle permettait d’ouvrir des brèches. La bagarre ouvre des portes. Je le savais et je m’étais bien préparé. Il faut enlever cette idée de mystique dans le combat. Il ne faut pas croire que j’ai atteint mystiquement Tapha Tine au point qu’il ne pouvait pas lever ses bras. Si vous faites attention, c’est Tapha Tine qui a déclenché la bagarre. Il est le premier à lancer un coup. Seulement, j’étais plus mobile, plus rapide, j’avais la meilleure stratégie. Lorsque Tapha était entre les mains des médecins, je l’entendais parce que j’avais la conviction que le combat allait terminer sur une chute. Je n’étais pas venu pour une victoire sur décision médicale ou arbitrale. »

« J’ai l’habitude de briser des élans »

« On a échangé des coups. À un moment donné, personne d’entre nous n’avait la possibilité d’envoyer un coup parce que nos mains n’étaient plus libres. C’est en ce moment que j’ai choisi d’introduire le croc-en-jambe (Caxabaal). J’ai l’habitude de briser des élans. J’ai infligé à beaucoup de lutteurs leur première défaite. Malgré tout, Tapha Tine reste un champion. Il est resté 10 ans sans défaite. Cela n’est pas une mince affaire. Il mérite tout le respect du monde. Les gens ne doivent pas le critiquer. Les Baol-baol doivent plutôt continuer à le soutenir. Les critiques ne peuvent pas manquer certes, mais ils doivent garder en tête qu’il leur a procuré beaucoup de joie durant ces dernières années. »

« Face à Tapha Tine, il fallait une bonne préparation pour ne pas subir une humiliation dans l’enceinte »

« Pour ceux qui disent que Balla choisit ses combats, ce n’est pas forcément exact. Il se trouve qu’il a de ces adversaires qui te poussent à être sérieux dans ta préparation. Avoir Tapha Tine comme adversaire te pousse à redoubler d’efforts, à être sérieux dans les entraînements pour ne pas subir une humiliation dans l’enceinte. C’est pourquoi, je me suis bien préparé comme il se devait. La préparation à l’INSEP était dure. La souffrance était excessive. Mais j’avais compris que mes encadreurs ne voulaient que ma victoire. Je me levais très tôt pour faire mes prières, aller en salle de boxe, puis en salle de musculation, monter les gradins, faire de la lutte. J’avais deux à trois séances par jour. Je ne regrette pas d’aller à l’INSEP. Balla Gaye 2 n’est jamais été parti pour que l’on puisse parler de retour. Je suis resté le même. »

« Pourquoi je suis passé par les tribunes »

« L’incident à mon arrivée peut s’expliquer. J’ai trouvé les policiers qui m’ont refusé la porte où je voulais entrer. Ils nous ont tabassés, maltraités. Ils ont arrêté leurs forfaits en voyant qu’il n’y avait pas de résistance. Mais je rejette la faute sur le CNG. C’est lui qui convoque les lutteurs, c’est donc à lui de protéger les lutteurs. Les policiers ne reçoivent que des ordres et les exécutent. Finalement, j’ai décidé de ne pas passer par la porte indiquée (celle par laquelle Tapha Tine est passé) et de rentrer par les tribunes. Pour mon prochain combat, je suis ouvert à tout le monde. Je n’attends personne. Je suis prêt contre le premier venu. »

Source : RECORD

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