Depuis une semaine, c’est la sortie du ministre Birame Souleye Diop qui anime les débats. Son refus de parrainer les combats de lutte a été vigoureusement fustigé par le monde de l’arène. Interpellé sur la question par RECORD, le patron de la lutte vole au secours du ministre et calme le jeu. Trouvant le ministre entreprenant et clairvoyant, Bira Sène invite les acteurs de la lutte au dépassement. Bira Sène a aussi évoqué avec nous l’arrivée de Khady Diène Gaye à la tête du ministère des Sports. Il se réjouit de cette nomination et ne doute pas des capacités de la dame pour réussir la mission qui lui est assignée.

Monsieur le président, la lutte est au cœur d’une vive polémique avec la récente sortie du ministre Birame Soulèye Diop. Quel est votre avis sur la question ?

Merci de m’interpeller sur ce sujet qui fait en effet la Une des journaux. Je vois beaucoup d’acteurs réagir, alors qu’en mon sens, cette déclaration du Monsieur le ministre n’a absolument rien de méchant, surtout que les promoteurs, eux-mêmes l’ont dit, le parrainage n’est pas une grosse source de revenu pour les événements qu’ils organisent. J’invite les acteurs à la compréhension. Et de se concentrer sur les événements de l’arène qui se profilent à l’horizon notamment le drapeau du chef de l’Etat, les championnats d’Afrique de lutte en plage. Il faut essayer de comprendre le ministre. Je lui souhaite la bienvenue et la réussite totale dans sa mission. Comme tout le monde le sait, il y a d’autres types de revenus qui permettent le bon fonctionnement de la lutte. Et je ne doute pas que ce gouvernement ne ménagera aucun effort pour développer le sport dans son ensemble.

Certains acteurs parlent même d’acharnement du ministre à l’encontre du sport national ? Êtes-vous de cet avis ?

Pas du tout ! Il faut bien analyser ce discours dans le fond. Le ministre ne dit pas que l’État ne va pas accompagner la lutte. Parce que la lutte reste un secteur que l’État a toujours accompagné à travers le Comité national de Gestion. Et tout le monde sait que la lutte occupe une place importante dans le programme de ce nouveau gouvernement. Je suis convaincu que Monsieur le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et son gouvernement dirigé par Monsieur Ousmane Sonko ne ménageront aucun effort pour accompagner le sport dans son ensemble, plus particulièrement la lutte qui occupe une place importante dans le cœur des Sénégalais, étant notre sport national.

Mme Khady Diène Gaye a été nommée ministre des Sports. Elle occupe le département du Sport, de la culture et de la jeunesse. Comment accueillez-vous cette nomination ?

Nous sommes très ravis de voir que ces trois ministères ont été réunis et dirigés par une seule ministre. Une nomination qui, certainement sera plus bénéfique pour la lutte qui regroupe énormément de jeunes et qui englobe également la culture. D’ailleurs d’aucuns disent qu’il y a plus de culture dans la lutte que de sport. Le ministère est maintenant complet en réunissant la jeunesse, la culture et le sport. Avec cette nomination, je suis convaincu que c’est plus la lutte qui y gagne. Surtout que la ministre maîtrise son domaine, puisqu’on a eu à la pratiquer par le passé. Elle est stricte avec une compétence avérée. Elle va amener très loin le sport sénégalais.

Pensez-vous qu’elle pourra faire mieux que ses prédécesseurs ?

Bien sûr ! Dans le monde de la lutte, on n’a jamais eu un ministre qui maîtrise aussi bien qu’elle le secteur puisque nous avons eu à travailler avec elle dans le cadre du Drapeau du Chef de l’Etat, alors qu’elle était inspectrice régionale du sport. Elle était présente à Kaolack, à l’occasion du drapeau du chef de l’Etat. Elle s’était fortement impliquée pour trouver des moyens à l’équipe de Dakar pour une bonne réussite de son tournoi. Et au finish, Dakar avait remporté le trophée. Elle allait sur le terrain pour chercher des moyens pour la réussite de l’organisation du Drapeau du Chef. Si aujourd’hui, elle est à la tête du ministère, cela ne peut être que bénéfique pour la lutte. Puisqu’elle connaît les réalités du terrain. C’est une personne très expérimentée, très technique et qui maîtrise parfaitement la lutte sénégalaise. Donc c’est la personne qu’il faut à la place qu’il faut.

Source : RECORD

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