Assailli par les défaites ces dernières années, Gris Bordeaux a besoin d’une victoire pour un renouveau dans l’arène. Le 3ème Tigre de Fass a besoin de s’imposer devant Ama Baldé ce dimanche pour continuer à légitimer son leadership au niveau de son écurie. Le lutteur en est conscient. Il a livré ses attentes face à Seuleu Bou Ndaw, à l’occasion de leur dernier face-à-face dimanche dernier.

« Si la lutte est bien encadrée, les lutteurs pourront toucher des cachets de 500 millions»

« Un lutteur peut bel et bien signer un cachet de 500 millions dans l’arène. C’est possible. Il faut juste y croire. Mais pour atteindre cet objectif, il faudra un accompagnement sans relâche des promoteurs qui se battent pour monter les grandes affiches et les sponsors qui viennent accomplir leur devoir dans l’arène. Pour cela, il faut, également, assainir le milieu. Instaurer le civisme dans l’arène. À défaut, nous ne pourrons jamais amener la lutte au niveau où elle devrait être. Des sponsors étaient présents au départ. Ils se sont retirés à cause de certaines pratiques. Aujourd’hui, les sponsors reviennent. Pour les encourager à y rester, il faudra être fair-play. Il faudra considérer la lutte comme un sport. La discipline ne doit pas dépasser le cadre du sport. Les gens qui viendront au stade devront comprendre que Ama et moi sommes des partenaires. Il me permet de gagner de l’argent, j’en fais de même pour lui. La moindre faute des supporters peut impacter négativement le lutteur. Les sponsors sont sensibles à certaines images et nous devons éviter le plus possible certains comportements. Si la lutte est bien encadrée, les lutteurs pourront toucher des cachets de 500 millions. »

« La clé du combat, ce sera la bagarre »

« J’ai un vécu dans l’arène. J’ai beaucoup d’expérience dans la lutte. Aucun combat ne peut plus être surmontable à mes yeux. J’ai vécu de grands événements dans l’arène. Nous sommes à moins de 7 jours du combat. J’ai déjà bouclé ma préparation. Il ne me reste que les derniers réglages. Pour le reste, j’ai plus besoin de la récupération et de la concentration. Je vais revoir, aussi, les schémas tactiques pour aborder le combat. Sans l’aide de personne, je sais comment aborder mon combat face à Ama Baldé. Je sais de quoi il est capable. Je l’ai déjà vu à l’œuvre à maintes reprises. Je connais ses points forts, ses points faibles. Tous ceux-là prouvent que je suis prêt pour aller au duel. La bagarre sera inévitable. Je démarre toujours mes combats avec la bagarre. C’est un aspect sur lequel je me sens à l’aise. La clé du combat, ce sera la bagarre. »

« La jeunesse n’est pas déterminante dans un combat »

« J’aurais aimé que Ama Baldé m’attaque dès le coup de sifflet de l’arbitre. J’attends qu’il le fasse. En termes d’âge Ama est plus jeune. Mais la jeunesse n’est pas déterminante dans un combat. Le plus important, c’est d’avoir une bonne hygiène de vie. Tu peux être plus âgé de 15 ans à ton adversaire, mais si tu as une bonne hygiène de vie et une bonne préparation, la différence d’âge ne se fera pas sentir. On ne peut pas entendre la même chose qui s’était produite lors de mon combat contre Eumeu Sène. Parce que Ama Baldé n’est pas Eumeu Sène, vice-versa. Ils ne luttent pas de la même manière. Ils n’abordent pas les combats de la même façon. Chacun à son fort. Mais Eumeu n’abandonne jamais. Malheureusement, beaucoup résument les forces de Gris Bordeaux sur la bagarre. Pourtant, je suis plus technique en lutte pure que dans la bagarre. Ceux qui me connaissent savent de quoi je parle. Ama Baldé n’a pas le quart de mon talent en lutte pure. À un moment donné de ma carrière, j’avais privilégié la bagarre, c’est pourquoi les gens m’ont collé cette étiquette. Les amateurs vont découvrir mes talents en lutte pure ce dimanche qui n’est plus loin. Ils verront de leurs propres yeux. Sans la bagarre, Ama Baldé n’aura aucune chance face à Gris Bordeaux. »

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