À la tête de l’équipe nationale de lutte olympique pendant 30 ans, Lansana Coly a quitté son poste en 2022. C’est cette grande figure de la lutte olympique qui a accepté de s’entretenir avec RECORD. Également, ancien Inspecteur régional, le technicien milite pour le maintien de Bira Sène et son équipe à la tête du CNG. Toutefois, Lansana est ouvert pour une fédération de la lutte, mais il estime que l’heure n’est pas encore venue. Pour finir, l’ancien coach a exprimé son optimisme pour les JOJ que le Sénégal accueille en 2026.

Coach, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de RECORD tout en revenant sur votre passage en équipe nationale de la lutte olympique ?

Je suis Lassana Coly, ancien Inspecteur régional de Ziguinchor et ancien entraîneur de l’équipe nationale de lutte olympique. J’ai occupé ce poste pendant 30 longues années : de 1992 à 2022. J’ai quitté le poste parce que j’étais malade. Je ne pouvais plus remplir mes fonctions d’entraîneur à cause de cette maladie. Il sera difficile pour moi de revenir sur mon palmarès à la tête de l’équipe nationale, mais retenez que j’ai remporté beaucoup de médailles : en Or, argent et bronze. J’ai amené l’équipe nationale un peu partout en Afrique et à chaque fois, nous étions auréolés de médailles.

Le mandat du CNG prend fin le 30 septembre prochain. Et beaucoup de gens se sont postulés pour succéder à Bira Sène. Etes-vous pour un contre un changement de l’équipe dirigeante du CNG…. ?

Je ne suis plus le coach de l’équipe nationale, mais je reste attaché à la lutte. Je m’intéresse à tout ce qui touche à cette discipline. La lutte n’est pas une affaire d’Association, une affaire de politique ou autre. La lutte est plutôt une affaire nationale. J’ai vécu le règne de Alioune Sarr. J’ai été en équipe nationale avec le président Thiaré, qui a été remplacé par Alioune Sarr. Donc, j’ai une grande expérience du comment le CNG marche. J’entends beaucoup de gens déclarer leur candidature pour occuper la présidence du CNG. Il ne faut pas tomber sur le piège. Ce n’est pas tout le monde qui peut être président du CNG. Je ne vais pas citer de nom, mais les gens que j’ai vu postuler ne peuvent pas diriger le CNG. Ils ne peuvent même pas présider une commission. Je me demande pourquoi on a besoin de changer d’équipe ? Parce que les choses marchent. Je ne suis pas avec Bira Sène et la présente équipe me connaît. Je dis toujours mon avis quand je constate une chose qui ne marche pas au sein du CNG. Mais il faut reconnaître que la lutte se porte bien. Et nous venons de vivre la meilleure saison de l’histoire de la lutte.

Les candidats déclarés ont des ambitions et des idées pour le développement de la lutte. Fort de leur capacité, n’est-il pas bon de faire savoir le désir de succéder à Bira Sène ?

« Ils ont le droit de vouloir diriger le CNG. Mais j’aurais compris si les postulants avaient décliné leur programme. Malheureusement, personne d’entre eux n’a voulu parler de programme. Heureusement que le poste est nominatif et pas électif. Mais le ministre des Sports maîtrise bien le milieu pour avoir déjà été un agent du ministère. Que Mme la ministre ne tombe pas sur le piège de ces gens qui s’agitent. En plus, le CNG n’est pas une affaire de vote. À la lecture des rapports, le ministre appréciera le travail du CNG. Et c’est à partir de cette impression qu’elle décidera de reconduire ou pas cette équipe dirigeante du CNG. Depuis les temps de Alioune Sarr, le même constat revient. À l’approche de la fin de mandat du CNG, on voit des gens s’agiter autour pour réclamer le poste. Ce qu’on note présentement n’est pas nouveau. Je ne vois pas de faute qui mériterait un changement d’équipe. Je suis pour le maintien de Bira Sène et son équipe. »

Source : RECORD

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *