Le dopage dans l’arène est une réalité. Le changement morphologique rapide des lutteurs prouve largement cela. Ceci est, également, confirmé par Abdou Bakhoum. Le manager de Ama Baldé met ainsi en garde et alerte le CNG.
C’est une révélation très grave que vient de faire Abdou Bakhoum, manager de Ama Baldé. Invité de l’émission Matinale D’sports de Lutte TV, ce vendredi, le sexagénaire révèle qu’un grand lutteur s’était dopé et c’est probablement cela qui a fait capoter un de ses combats. Bakhoum met, ainsi, en garde les acteurs de la lutte, mais invite, également, le CNG à apporter des solutions pour éradiquer cette pratique chez les lutteurs. « La lutte est un sport de chez nous. Nous ne devons pas la mélanger avec quoi que ce soit. Il y a beaucoup de règles dans l’arène inspirée des Européens, ce qui est anormal. Mais nous devons également faire attention au dopage. Il y a le dopage dans l’arène. Il y a un grand combat qui a été annulé, l’un des lutteurs s’était dopé. De la même manière que le CNG a adopté la VAR dans l’arène, il doit faire de même pour éliminer le dopage dans l’arène. Ce que je dis est irréfutable », a alerté celui qui gère les intérêts de Seuleu Bou Ndaw. Une révélation fracassante qui interpelle le CNG et son président Bira Sène.
ORAD et le CNG travaillent en étroite collaboration
La lutte est un sport amateur pour ne pas dire informel. C’est pourquoi elle est mal structurée. À part le CNG, qui est le gouvernement de la lutte, les entités composantes notamment les écuries et écoles de lutte sont loin d’être organisées encore moins contrôlées. Malgré tout, le CNG pose des jalons pour la lutte antidopage dans ce milieu. Bira Sène, le président du CNG, accueille souvent, le Dr Mouhamed Diop, président de l’Organisation régionale antidopage Afrique (ORAD) Zones II et III Afrique pour une sensibilisation des acteurs sur les méfaits du dopage dans la carrière d’un sportif. La preuve, récemment, au début du mois de décembre dernier, ORAD avec son président a été invité à l’arène nationale par le CNG qui tenait un stage pour les entraîneurs de lutte. Le Dr Diop était venu avec son équipe échanger avec les coachs qui participaient à ce stage.
L’Agence mondiale antidopage (AMA), présidée par Rodney Swigelaal, ne badine pas avec le dopage chez les sportifs, dans le football et tous sports confondus. Ainsi, il a installé partout à travers le monde des relais qui contrôlent ce volet localement. En Afrique, c’est Mouhamed Diop, un Sénégalais qui dirige ORAD pour la zone II et III.