A Latmingué où, nous l’avons croisé ce samedi, lors de la finale de la coupe du maire de ladite localité, le grand tambour major Mor Ngom est revenu sur son compagnonnage avec feu Babou Ngom décédé mercredi dernier à Gandiaye. Selon lui, Babou Ngom était tout pour lui.
Pour Mor Ngom, Babou Ngom est celui qui lui a appris tout. «Babou Ngom était mon grand-frère et maître. Il était en quelque sorte, celui sur qui je m’adossais. Babou était tout pour moi. J’ai cheminé avec lui, de 1984 à 2006. J’ai appris beaucoup de choses, avec lui notamment la patience, se suffire de ce que l’on a, la courtoisie, la disponibilité, la sympathie envers les gens … Il me demandait toujours d’être très ouvert envers les gens. Que ceux-là soient plus importants que ma personne. J’aimais beaucoup Babou. Il avait fait de moi, le parrain de sa fille aînée Astou Ngom, plus connue sous le pseudonyme d’Astou Mame. Mon premier fils porte le nom de Babou Ngom», a-t-il expliqué. Selon lui, il n’oubliera jamais le jour où Babou était venu assister à une manifestation à laquelle il jouait. «C’est quand il m’a donné le feu vert d’aller seul. C’est-à-dire le jour où il m’a dit que maintenant, je pouvais aller faire cavalier seul. Je me rappelle qu’un jour, il y’avait une manifestation où je jouais avec mon groupe. Babou m’avait fait la surprise de venir assister à cette manifestation. Il était derrière moi avec son père. C’était pour voir si effectivement j’avais bien maîtrisé ce que j’ai appris. Ce jour, le père de Babou Ngom était venu poser sa main sur ma tête et ensuite, il avait prié pour moi. Vraiment, je n’oublierai jamais ce jour-là», se souvient-il. Il reconnaît que le legs de Babou Ngom est lourd à porter certes mais, pas difficile à supporter. «Certes l’héritage est lourd mais, si on a bien maîtrisé ce qu’on a appris, il n’y a aucun problème. En plus de cela, il a laissé derrière lui des enfants bien éduqués, qui s’entendent très bien et qui ont beaucoup appris aux côtés de leur père Babou», a-t-il conclu.