CNG

La date du 7 janvier 2024 ne sera pas vacante. Elle sera exploitée. En effet, le combat entre Garo Gare et Khérou Ngor 2 a été monté et il se tiendra à cette date.

Le combat Gris Bordeaux contre Ama Baldé était programmé le 7 janvier 2024 par le promoteur Ibrahima Diop, patron de Cadior Productions. Mais ce duel a été par la suite reporté à cause d’une blessure d’Ama Baldé. Malgré tout, la date du 7 janvier 2024 n’est pas perdue par les amateurs. En effet, les férus de la lutte peuvent toujours inscrire cette journée sur leur agenda. En effet, le duel entre Khérou Ngor 2-Garo Gare a été ficelé par Fallou Ndiaye. Et il se tiendra le 7 janvier 2024 à l’arène nationale, en remplacement du choc entre Gris Bordeaux et Ama Baldé. Khérou Ngor 2 et Garo Gare devront assurer le spectacle. Dans ce duel des Lébou, le Ngorois va tenter d’inscrire une deuxième victoire de suite après celle devant Jackson 2, le 6 mai 2023 alors que Garo Gare n’aura pas droit à l’erreur pour avoir perdu sa dernière sortie contre Vito de Bosco Sow, le 19 février 2023.

Le vent de l’arène ne souffle pas en direction des Tarkinda ces derniers mois. En effet, leurs combats se succèdent et les défaites se suivent. Les figures de proue de cette entité notamment Siteu, Mama Lamine et Abou Ndiassé ont tous descendu sur le terrain. Et ils ont tous perdu la face.

La déroute a été démarrée par Mama Lamine. Lieutenant de Siteu, Mama Lamine faisait face à Gora Sock, le 1er octobre 2023. Un combat que Mama Lamine devait remporter pour relancer sa carrière. Parce qu’il venait d’une défaite par forfait devant Garga 2. Lors de ce combat, Mama Lamine n’avait pas fait le déplacement à l’arène à l’arène nationale. Parce qu’il était entre les mains de la police de Diamaguène. La veille du combat, son frère jumeau a commis un meurtre et a pris la poudre d’escampette. Les policiers, n’ayant pas la main sur le frère-jumeau, ont arrêté Mama Lamine pour inciter son frère à se montrer. Mama Lamine sera libéré vers les coups de 15h. Trop tard pour lui pour se rendre à l’arène nationale. Mais le lutteur ne voulait pas, aussi, lutter. Parce que le défunt était son fan et voisin. Après Mama Lamine, Siteu a pris le relais pour redonner le sourire aux Tarkinda. Le chef du « gang » avait rendez-vous avec Lac de Guiers 2, le 19 novembre 2023. Siteu face à un gros morceau. Un lutteur redoutable à cause de sa manière de lutter, son poids, mais également sa stratégie défensive. Le jour du combat, seuls les fans de Siteu espéraient une victoire devant le Puncheur du Walo. L’heure du combat arrive, les lutteurs se mettent torse-nu. Et les choses encore plus compliquées pour Siteu vu la différence de poids entre les deux hommes. Malgré tout, Siteu tient tête à Lac 2 durant 20 minutes de combat. Mais durant ce temps, le leader de l’écurie Lansar a pu enregistrer un avertissement qui lui fera perdre ce combat. Une deuxième défaite des Tarkinda en moins de deux mois. Après Mama Lamine et Siteu, place à Abou Ndiassé. Le plus jeune leader de la bande. Avec un palmarès pas reluisant, Abou devait battre Guiro Séras pour lancer enfin sa carrière. Mais tous les espoirs vont s’envoler le soir du 9 décembre 2023. Devant Siteu et Mama Lamine, Abou Ndiassé prend une défaite plus qu’humiliante. Une troisième défaite en autant de sorties pour les Tarkinda. Une période difficile pour Siteu et ses collègues. Le réveil est demandé.

Issa Pouye était présent à l’arène nationale, hier matin. Le Caïman de Thiaroye était venu pour répondre à la convocation de Diender Productions dans le but de ficeler son combat contre Tony Jr. Mais le projet n’a pas abouti. Car Issa Pouye a fait capoter les choses à la dernière minute.

Absent des arènes depuis deux ans, Issa Pouye était sur le point de signer son retour après sa défaite par KO devant Alioune Sèye 2, le 27 juin 2021. En effet, son combat contre Tony Jr était démarché par Abdoulaye Diakhaté, patron de Diender Productions. Le promoteur avait trouvé un accord de principe avec les deux lutteurs. Et la finalisation du combat devait se faire, à l’arène nationale, hier. Les deux hommes étaient convoqués sur place. Ils ont répondu à la convocation. Mais une fois arrivé, Issa Pouye n’a pas voulu apposer sa signature. Parce que le Caïman de Thiaroye a changé d’avis sur place en réclamant un cachet supérieur à celui qu’il avait convenu avec Diender Productions. Et le duel est ainsi tombé à l’eau. « Diender Productions était prêt pour matérialiser le combat. Nous avions déjà discuté avec Issa Pouye et Tony Jr, nous avions un accord de principe avec les deux lutteurs. Ils étaient d’accord sur les cachets et tout. Il ne manquait que la signature. C’est ainsi que je l’ai convoqué ce matin (hier) au CNG pour la matérialisation. Issa Pouye, tout comme Tony Jr sont venus. Mais après arrivée, Issa a demandé à rediscuter son cachet. Il a demandé le triple de ce qu’on avait convenu. Je pouvais comprendre, s’il avait demandé une augmentation. Mais il a plutôt demandé le triple, ce que je ne peux pas accepter. C’est à cause de cela que le combat est tombé à l’eau », a expliqué Abdoulaye Diakhaté après l’avortement de cette affiche.

Pour mettre fin aux polémiques et querelles d’après-combat concernant les chutes litigeuses, la «Video assistant referee», communément appelée Var, fera son intrusion dans la lutte avec frappe pour la saison 2023/2024, annonce le président du Cng, Bira Sène, dans Le Quotidien à l’Assemblée générale d’informations tenue samedi à l’Arène nationale.

« On va innover en lutte avec frappe en installant la Var dans les grands combats. Ce sera d’abord sous forme de phase-test. On va démarrer pour ensuite évaluer. Si on arrive à pouvoir le faire avec dix combats, on le fera», soutient le patron de la lutte sénégalaise dont l’ambition est de mettre fin aux polémiques qui souvent sont nées de verdicts contestés. Avec comme conséquence de multiples recours sur la table de l’instance dirigeante.

Selon lui, la mise la mise en place de la Var requiert «un dispositif à mettre en place».

«Il faut un équipement, il faut des caméras, des micros, une installation particulière. Il y aura aussi un arbitre qui va communiquer avec le juge central pour, au cas échéant, visionner ensemble les images ou chutes litigeuses », explique le Président Bira Sène.