En son huitième numéro, le « Ramadan des arènes » accueille aujourd’hui Mamady Diouf. Le reporter d’Iradio et Itv, qui est passé par la RTS, nous raconte ses journées durant ce mois de ramadan. Il révèle ne pas connaître le worou galé, une exception parmi tous nos invités. Mais Mamady sonne l’alerte. Il craint un jour mort, vu comment se déroulent les face-à-face.

Comment passez-vous votre journée de jeûne ?

« Je me lève à 5h du matin. Je mange trois dattes, boire du café et de l’eau. Je pars à la mosquée prier avant de revenir à la maison pour passer au wird. Après, je m’endors jusqu’à 10h. Je me lève pour partir au boulot. »

Est-il dur d’allier le jeûne et le travail ?

« Ce n’est pas difficile d’allier les deux. Le travail facilite, d’ailleurs, à surmonter le jeûne. »

Quel est le moment le plus dur de la journée ?

« Le moment le plus difficile de la journée, c’est après la prière de Tisbar, entre 14h-15h.

Quels bienfaits du ramadan connaissez-vous ?

« Les bienfaits sont nombreux. Je ne pourrais pas tous les citer. Mais retenez que le jeûne permet d’avoir une bonne santé. C’est durant le ramadan que les gens se concentrent encore plus sur la religion. C’est un mois de promotion avec beaucoup de bonus. C’est une période de partage et de solidarité. »

Depuis quand commencez-vous à jeûner ?

« Je ne me rappelle pas la date, mais j’étais jeune lorsque je commençais à jeûner. C’était lors de mon bas âge, l’époque où j’apprenais l’arabe dans le Baol. »

Une anecdote que vous ne parvenez pas à oublier ?

« Je n’ai jamais fait le worou galé. J’ai toujours aimé jeûner. Je suis un homme d’engagement. Et quand je décide de faire quelque chose, j’y vais à fond. Mais j’ai une anecdote. Le Baol a l’habitude d’être chaud durant le ramadan et on allait souvent chasser, un jour, j’ai failli mourir à cause de la chaleur. Un jour, on a attrapé des oiseaux et on les a mangés avant la coupure de jeûne. Ce jour-là, j’ai gâché mon jeûne au vu et au su de tout le monde. »

Comment trouvez-vous le comportement des Sénégalais durant le ramadan ?

« Je suis content de répondre à cette question. Les Sénégalais changent de comportement durant le ramadan. Les femmes changent leur habillement, les gens revoient beaucoup de leur habitude. Et c’est une chose à magnifier. Je les invite à continuer sur ce chemin à la fin du ramadan. »

Quelle est votre préférence : lire ou écouter le coran ?

« Bon, je n’ai pas l’habitude d’écouter le coran. Mais j’écoute beaucoup les émissions de Tayib Socé. Je ne rate pas son émission avec Birame Pouye à partir de 14h. Par contre, je lis beaucoup le coran. L’année dernière, j’avais parcouru tout le coran à quatre reprises. Cette année, je termine le livre demain (hier). »

Parlons de l’arène. Quel est votre cri de cœur pour elle ?

« Ce qui me fait mal, ce sont les comportements des lutteurs durant les face-à-face. Et malheureusement, le CNG ne règle pas la situation. Si des mesures ne sont pas prises, les lutteurs risquent de s’entretuer un jour dans ces genres d’événement. Nous avons noté des bagarres entre Diène Kairé-Zarco, Lys Ndiago-Pokola Baldé,  Siteu Bou Ngor et Boy Diop 2, tout récemment. Les lutteurs viennent avec des cornes et c’est une arme dangereuse. Le cas des certificats médicaux doit aussi être réglé. »

Êtes-vous satisfait ou pas de l’évolution de la lutte ?

« J’ai une satisfaction modérée de l’évolution de l’arène. On pouvait avoir mieux que ce que l’on a aujourd’hui. Je n’ai pas une satisfaction totale de la chose. »

La guerre des promoteurs est-elle une bonne chose pour la lutte?

« La guerre des promoteurs ne mène nulle part l’arène. Cela n’arrange pas les promoteurs, elle n’arrange pas la lutte. Les seuls bénéficiaires de cette guerre, ce sont les lutteurs. «

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