Pour son quinzième numéro « Ramadan des arènes » accueille Mor Diouf, fondateur de la structure Dioufy Productions. Le promoteur nous dévoile son programme durant la journée, regrette le comportement belliqueux de certains Sénégalais, dans les transports en commun durant le mois de ramadan. Mor Parcelles, de son plus célèbre nom, est toujours nostalgique des moments qu’il passait avec ses amis, au camp Thiaroye, durant le ramadan, lors de sa tendre enfance. Mais il formule également ses attentes envers la directrice de l’arène nationale, Mme Ouleymatou Cissokho.

Comment passez-vous votre journée de jeûne ?

« Je passe la journée du jeûne comme suit. Je prie le matin. Après, je pars au boulot jusqu’à 18h. C’est à cette heure que je rentre à la maison pour préparer la rupture du jeûne. C’est pourquoi je ne sens pas trop le jeûne. »

Est-il dur d’allier le jeûne et le travail ?

« En général, quand tu es occupé à faire quelque chose, tu ne ressens pas le jeûne. Quand je suis au boulot, je ne me rends même pas compte du jeûne. Je me concentre beaucoup sur le travail, c’est pourquoi je ne ressens pas la difficulté. Par contre, quand je reste à la maison, la journée devient plus longue que d’habitude. »

Quel est le moment le plus dur de la journée ?

« Le moment le plus difficile, c’est entre 14h-16h. Après la prière de Takussan, je ne ressens plus rien. »

Quels bienfaits du ramadan connaissez-vous ?

« Les bienfaits du ramadan sont nombreux. Le jeûne te reproche encore plus de Dieu. Il te donne aussi une meilleure santé. Le ramadan permet d’augmenter son attention envers la religion. Et c’est une bonne chose. »

Depuis quand commencez-vous à jeûner ?

« J’ai commencé à jeûner depuis tout petit. Je me rappelle, j’habitais à Thiaroye à l’époque. Mes parents m’ont éduqué avec ces valeurs. Depuis cet âge, je jeûne tout le mois. Je ne laisse pas un jour. »

Une anecdote que vous ne parvenez pas à oublier ?

« Ce que je n’oublie pas durant le ramadan, ce sont les moments que nous passions au niveau du camp de Thiaroye. Nous passions toute la journée dans le camp sur les balançoires. Entre copains, nous passions la journée là-bas pour tuer le temps. Ce sont des moments qui me reviennent souvent durant le ramadan. »

Comment trouvez-vous le comportement des Sénégalais durant le ramadan ?

«Le comportement des Sénégalais, ce que je remarque, c’est qu’il y a beaucoup de tension chez les gens durant le ramadan surtout dans les transports en commun. Les gens s’énervent très vite dans la circulation. On note également un changement notoire dans les lieux de prières. Les mosquées sont prises d’assaut. Les gens fréquentent encore plus les lieux de prière durant le mois de ramadan. »

Quelle est votre préférence : lire ou écouter le coran ?

« Je préfère écouter le coran durant le ramadan plutôt que de le lire. Je suis tellement occupé au point que je n’ai pas le temps pour lire. Mais j’écoute beaucoup le coran. »

Parlons de l’arène. Quel est votre cri de cœur pour elle ?

« Mon cri de cœur, c’est la cherté de la location de l’arène nationale. Pour nous qui organisons les journées d’espoirs, nous louons l’arène à 300.000 F CFA. Nous décaissons une autre somme de 300.000 F CFA pour les frais d’organisation. Les portes ne sont pas bonnes, nous louons des barrières à coup de 100.000 F CFA. Le budget pour organiser nos combats nous coûte presque 1.000.000 F CFA. C’est cela mon cri de cœur. Nous invitons la directrice (Mme Ouleymatou Cissokho) de réfectionner les portes. Ainsi, elle nous facilitera le travail. »

Êtes-vous satisfait ou pas de l’évolution de la lutte ?

« La lutte avance bien. Et nous qui sommes dedans savons qu’elle évolue très positivement. Ce que nous regrettons, c’est plutôt l’absence des sponsors. Ils doivent sponsoriser tous les promoteurs au lieu de se focaliser sur quelques-uns. Si les sponsors reviennent, la lutte pourrait se développer encore plus. Pratiquement, il y a un combat tous les jours : samedi, dimanche, mercredi et jeudi jusqu’au mois d’août. Et cela montre l’importante évolution que la lutte est en train de faire. J’ai une satisfaction totale de cette évolution. »

La guerre des promoteurs est-elle une bonne chose pour la lutte?

« Pour moi, il n’y a pas de guerre des promoteurs. Nous faisons du sport business. Ainsi, chacun protège ses intérêts. Les promoteurs investissent leur argent. Et ils ont raison de défendre leur investissement. »

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